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À propos

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Mission de Circul’R

 

Circul’R crée des spectacles de danse urbaine explorant les enjeux du monde actuel avec le corps. Incarnant les logiques des mouvements numériques avec le corps, la directrice artistique Bérénice Dupuis questionne l’aliénation, la désincarnation et la déconnexion avec la nature transformant les réflexions sur les rythmes de notre époque en une poésie chorégraphique vivante.

DÉMARCHE ARTISTIQUE

 

Circul’R œuvre à la théâtralisation et au rayonnement des danses urbaines dans les institutions artistiques  des danses urbaines afin de partager ces techniques sous un nouveau prisme. Nos recherches chorégraphiques s'attachent à mettre en lumière les métaphores corporelles et sociales inhérentes à ces danses.

 

À travers le mouvement, nous explorons et représentons diverses dynamiques sociales et phénomènes contemporains, tels que : Les tensions et relations humaines, les hiérarchies et manipulations, les liens imaginaires et contraintes corporelles symbolisant les chutes et pertes de repères dans un post-moderne, la désincarnation  du corps face aux écrans, la déshumanisation reflété par un calcul froid des gestes, les mouvements robotiques et l’aliénation au  numérique et aux technologies, les répétitions et boucles des algorithmes, les interactions des corps évoquant la violence urbaine et les contraintes géospatiales de la ville, les démons imaginaires du monde postmoderne, incarnant les angoisses , la solitude et défis de vivre ensemble notre époque.


En utilisant le corps comme médium principal, nous cherchons à créer une réflexion différente sur ces phénomènes sociaux, offrant au public une perspective renouvelée sur les réalités contemporaines.
Bref, nous nous intéressons particulièrement à l’incarnation du numérique et aux questions philosophiques qu’il soulève : qu’est-ce qui définit notre humanité à l’ère des écrans ? Comment la danse peut-elle traduire la déshumanisation et la déconnexion corporelle propres à notre époque ? Inspirés par des notions de logique et de philosophie de l’intelligence artificielle, nous illustrons avec le corps des enjeux et nous explorons les impacts du digital sur le mouvement et l’identité corporelle.


Notre démarche puise également dans les principes physiques du breaking et de l’animation, deux disciplines qui défient les lois de la physique et de la perception, jouant avec la mécanique du corps et les illusions d’irréalité, d’état surhumain. L’animation, proche du popping et du mime, s’inspire des temporalités du cinéma et de la vidéo (stop motion, slow motion, rewind) ainsi que des gestuelles robotiques et mécaniques. Cette esthétique du glitch, entre réel et virtuel, animé et inanimé, nourrit notre travail sur les corps hybrides et les illusions kinesthésiques.


Nos recherches s’appuient sur une compréhension fine des lois de la physique pour repousser les limites du mouvement. Circul’R s’attache ainsi à développer un langage chorégraphique unique, où le geste esthétique devient un vecteur d’expression théâtrale et philosophique, à la croisée de l’art vivant et du numérique.

Bérénice Dupuis

 

Bérénice Dupuis crée et diffuse des spectacles de danse urbaine qui interrogent les transformations du corps et de nos perceptions à l’ère du numérique. En intégrant les logiques des mouvements artificiels, qu’on retrouve dans les codes de la vidéo et de la robotique, la compagnie explore les tensions entre incarnation et désincarnation, connexion et aliénation, nature et virtualité.


Circul’R s’adresse à un large public : amateurs de danse, penseurs du mouvement, publics curieux des mutations technologiques et spectateurs en quête d’une expérience chorégraphique innovante. Avec des créations où le Breaking dialogue avec d’autres langages artistiques comme l’animation* et le mime, la compagnie offre un espace de réflexion sensible et poétique sur les rythmes de notre époque.


Ancrée dans une démarche de recherche et de transmission, Circul’R mobilise danseurs/euses et créateurs/trices autour d’une vision artistique engagée. Elle structure son développement autour de la création, de la diffusion et de la médiation culturelle, afin de renouveler les techniques somatiques pour imiter la technologie et d’amplifier l’impact des danses urbaines sur la scène contemporaine.


Cette mission guide chacune des décisions de l’organisme et évoluera en fonction des enjeux de son époque et des besoins de ses publics.

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Base de recherche :
La magie de l’illusion numéochorégraphique.

À l’ère numérique, notre perception des temporalités et du mouvement est transformée par les technologies. Les ralentis vidéo, les rembobinages accélérés, les défaillances techniques et les boucles robotiques façonnent notre rapport à la réalité.

Plusieurs danses de rue, comme l’animation*, portent une esthétique illusionniste et une dramaturgie des mouvements « technologiques » capables de refléter, chorégraphiquement, des aspects importants de notre époque.

Comment et pourquoi convaincre qu’un corps organique évolue dans des temporalités artificielles ?
Comment faire en sorte qu’il semble faux ?
Quel sens a une danse qui permet au corps de ressembler à sa copie dématérialisée, à un objet animé ?

Mon langage chorégraphique répertorie des techniques somatiques selon deux axes :

  • Les codes de la vidéo : comment la danse peut-elle reproduire des effets visuels (ralentis variés, glitchs, rembobinages, arrêts sur image, etc.) pour donner l’illusion d’un corps sur écran ?

  • Les codes de la robotique : inventaire des mouvements mécaniques et programmés reproductibles par le corps. Qu’est-ce qui fait qu’un mouvement paraît naturel ou artificiel ? À quel moment évoque-t-il un objet animé ?

 

Ma méthodologie repose sur l’élargissement du dialogue entre des pratiques issues de la culture populaire (breaking, animation), des formes théâtrales historiques (mime Decroux) et des connaissances sur le fonctionnement des technologies modernes.

J’applique cette grammaire numéochorégraphique au breaking, que je pratique depuis 21 ans et dans lequel j’évolue actuellement en tant que membre de l’équipe nationale canadienne. Le breaking est lui aussi une danse qui joue sur l’irréel et le surhumain, en défiant les lois de la physique.

La dramaturgie rendue possible par ces techniques offre un prétexte à une réflexion sur l’imitation artificielle du naturel, sur la frontière entre le réel et le virtuel, l’animé, l’autonome et l’inanimé.

Les chorégraphies composées à partir de ce répertoire gestuel donnent vie aux enjeux sociaux liés à la déconnexion avec la nature et aux tensions homme-machine propres à notre époque. Je souhaite avant tout sensibiliser aux dangers de l’aliénation aux technologies.

À propos de l’animation

L’animation est une danse de rue apparentée au popping et au mime, qui consiste à créer des illusions grâce à un travail sur les contractions musculaires et les temporalités. Ce style, né dans les années 1970 dans les quartiers afro-américains de la côte Ouest, s’inspire notamment des personnages de films comme le robot du Magicien d’Oz ou les créatures des effets spéciaux de Ray Harryhausen.

La plupart des images mimées, mises en rythme, évoquent deux types de mouvements :

  • des mouvements inspirés des codes de la vidéo et du cinéma (stop motion, arrêt sur image, slow motion),

  • des mouvements d’automates, robotiques ou mécaniques.

Autour de cette danse s’est développée une esthétique du glitch (défaut technique), jouant sur les contrastes et la rupture de la logique d’une réalité perçue. Par exemple, l’interruption de mouvements fluides et naturels par des mouvements séquentiels, semblant calculés de manière robotique, crée une impression d’irréalité, de fausseté, d’artifice que l’animation cherche à provoquer.

La popularité de la dubstep, avec ses sons électroniques ponctués de ruptures rythmiques et de bugs, a largement contribué à propulser ce style auprès du grand public.

Ressources complémentaires

 

📌 Le problème de définition de l’animation selon Clocks Tkin : Lien YouTube
📌 Entrevue du pionnier Boppin Andre par Jaja Vankova : Lien YouTube
📌 Une brève histoire de l’animation : Lien YouTube
📌 Document rédigé par Collin Adams : Lien Google Docs

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